Saviez-vous que le statut de "senior" commence à 60 ans ? Ce que cela implique vraiment pour vous

À partir de quand devient-on "senior" ? 50 ans ? 60 ans ? L’âge de la retraite ? Difficile de s’y retrouver, tant les définitions varient selon les contextes. Ce terme, qui peut susciter l’inconfort ou l’agacement, est pourtant omniprésent : dans la pub, au travail, dans la santé, les politiques publiques ou les offres commerciales. Mieux comprendre ce qui se cache derrière l’étiquette "senior" permet de s’en détacher et, pourquoi pas, de se la réapproprier positivement.

Le mot "senior" vient du latin senex, qui signifie "vieux" ou "ancien". Dans la Rome antique, il désignait avant tout un statut de sagesse et de respect. En français, son usage s’est peu à peu diffusé au XXe siècle, notamment pour parler des catégories d’âge dans le sport ou en entreprise. Aujourd’hui, il a souvent une connotation floue, voire discriminante, selon les usages.

• En marketing : on est souvent considéré comme senior à partir de 50 ans. Cette cible est jugée solvable, stable, mais aussi soumise à des peurs (santé, isolement, retraite). Le secteur de l'assurance, du tourisme ou des mutuelles, par exemple, utilise ce seuil pour adapter ses offres.
• Dans le monde professionnel : le statut de "salarié senior" peut commencer dès 45 ans. Un cap symbolique où l’on devient éligible à certains dispositifs RH : bilan de compétences, accompagnement à la reconversion, maintien dans l’emploi...
• En médecine et dans les politiques publiques : on devient généralement senior autour de 60 ans, c’est-à-dire à l’approche de la retraite. C’est aussi l’âge auquel les suivis de santé changent : bilans spécifiques, campagnes de prévention ciblées...

Devenir senior, ce n’est pas entrer dans une catégorie figée, c’est souvent amorcer une nouvelle phase de vie. Les enfants sont grands, la carrière évolue ou touche à sa fin, les priorités changent. C’est un moment propice pour se recentrer sur soi, découvrir de nouvelles activités, transmettre, ou réorienter sa vie. L’expérience devient une richesse.

Ce qui compte vraiment n’est pas tant votre date de naissance que la façon dont vous vivez votre âge. On peut se sentir "senior" à 45 ans comme rester en pleine forme à 75. L’activité physique, la stimulation intellectuelle, la vie sociale et le sentiment d’utilité sont autant de facteurs qui influencent le vieillissement ressenti. Aujourd’hui, on parle même de "jeunisme actif" pour qualifier les personnes de plus de 60 ans dynamiques et engagées.

"Senior" n’est ni un gros mot, ni une fatalité. C’est une étiquette qu’on peut choisir de retourner à son avantage : celle d’une personne d’expérience, de liberté, de maturité. Mieux vaut le comprendre pour mieux l’apprivoiser. Car devenir senior, c’est peut-être aussi commencer quelque chose de nouveau.